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Un nombre croissant de Camerounais ont demandé l'asile aux États-Unis chaque année à partir de 2016, début de la crise dans les régions anglophones du Cameroun, jusqu'à ce que les États-Unis ferment leur frontière sud à la plupart des demandeurs d'asile en mars 2020. Bon nombre d’entre eux se sont envolés sans visa pour l'Équateur, et ont voyagé par voie terrestre vers la frontière entre le Mexique et les États-Unis, où ils ont demandé l'asile. Les autorités américaines les ont placés dans une procédure d'expulsion accélérée et en détention par l'ICE alors qu'ils subissaient le processus d'asile « défensif » : contrôles de « crainte fondée » et audiences du tribunal de l'immigration. Selon les données gouvernementales collectées par le Centre d’information sur les dossiers transactionnels (Transactional Records Access Clearinghouse, TRAC), les tribunaux des États-Unis ont rendu plus de 3 400 décisions sur l'asile ou d'autres mesures de protection (comme des suspensions d’expulsion) pour des Camerounais entre les exercices 2016 et 2020. Les données de TRAC consultées en janvier 2022 ont répertorié 166 décisions de ce type en 2016, 326 en 2017, 466 en 2018, 862 en 2019 et 1 612 en 2020.
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